UN ART AU SERVICE DU FASCISME

Publié le par Louise

La volonté de retour à l'ordre ne vaut pas seulement pour la politique mais aussi pour l'art. Seulement, l'art italien ne choisit pas entre tourner réellement la page et s'ouvrir vers le modernisme, et rester dans le Classicisme. Il va fonctionner ainsi tout le temps où les fascites seront au pouvoir. Mussolini n'avait pas de formation artistique et il a beaucoup appris au contact de sa maîtresse. Lui, contrairement à Margherita, n'avait pas conscience du rôle que l'art avait à jouer dans sa politique. Elle a su le convaincre de l'utilité d'une grande mise en scène, d'un discours s'adressant aux masses, et surtout, de l'importance d'un retour à l'Antiquité. Tous ces points furent largement utilisés par la suite en Allemagne, par un certain Adolph Hitler. Mussolini est présent à l'exposition Novecento de 1923, à la galerie Pesaro. Il ne semble pas convaincu par ce qu'il a vu mais Margherita insiste et propage l'initiaive comme modèle de l'art fasciste. Cependant, certains artistes n'accèptent pas l'idée d'être des instruments au service du fascisme. Ils quittent donc le mouvement. Mais d'autres, séduits par la situation, vont rapidement les remplacer. Symboles et valeurs de l'Antiquité sont désormais au service du régime : patrie, travail, courage, famille, tradition, esthétique... Le fascisme sollicite les artistes, les Novecentistes entre autre, pour séduire les masses et accentuer la réalité historique et politique. Désormais, bon nombre de peintres travaillent pour le gouvernement qu'ils prônent un retour au Classicisme ou un nouveau départ. Puis, l'art n'étant pas considéré comme une arme redoutable par Mussolini, il y a une cission progressive et le mouvement Novecento n'a plus la même importance. La fin du mouvement est estimée en 1933.

Publié dans margherita sarfatti

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