MUSSOLINI ET L'ART ITALIEN

Publié le par Louise

Mussolini, antidémocratique et autoritaire, souhaite une unité spirituelle italienne, une « âme ». Mais le Duce ne prend pas l’art autant au sérieux qu’Hitler. Il n’a pas censuré les artistes qui n’adhéraient pas au fascisme, préférant essayer de les attirer à ses côtés. Cependant, il fonctionne ainsi de façon modérée. Un artiste pouvant convaincre les foules de réagir face à sa dictature est immédiatement supprimé ou isolé. En apparence, ceci donne aux masses l’illusion d’une certaine liberté, qui masque le pouvoir répressif. En fonctionnant ainsi, Mussolini ne parvient que partiellement à diffuser ses idéologies par l’art et la culture. Il a créé le Dopolavoro dont Hitler s’est inspiré pour La force de la joie. Ces organisations rendent le patrimoine artistique accessible à tous les travailleurs mais il a été bien plus efficace en Allemagne.
De plus, le fascisme italien, contrairement au nazisme, n’a pas condamné l’art moderne. Les futuristes adhérent au fascisme. On peut lire dans le Manifeste Futuriste de 1909 : « nous voulons glorifier la guerre, seule hygiène du monde, le militarisme, le patriotisme ». D’un autre côté, il y a le Novecento, prônant un retour aux valeurs classiques, à la tradition et au culte du passé. Ce mouvement, entre autre, était conduit par Margherita Sarfatti. Jusqu’à la disparition de ce dernier en 1933, le gouvernement italien n’a jamais choisi un de ces deux mouvements pour incarner l’art fasciste.

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